Pour se lancer dans un partenariat en AMAP, un.e paysan.ne n’est pas dans l’obligation d’être certifié bio.
AMAP signifie « Association pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne ». Cela veut dire que l’agriculteur.trice qui souhaite construire un partenariat en AMAP doit s’inscrire dans une démarche d’agriculture paysanne. C’est le premier principe de la charte des AMAP. Cette démarche repose sur l’interaction de plusieurs thèmes à prendre en compte : l’intégration de la nature dans la pratique agricole, l’autonomie de la ferme, la transmissibilité de la ferme, l’inscription dans un réseau local de partage agricole, la répartition équitable des volumes de production, et la qualité et le goût des produits.
Entrer dans une démarche d’agriculture paysanne implique d’aller vers de nombreux points qui sont communs avec l’agriculture biologique. Si la charte des AMAP n’impose pas le label bio, elle pose tout de même comme second principe l’inscription dans une pratique agro-écologique. Être en AMAP implique de pratiquer une agriculture respectueuse des hommes, de l’environnement et de l’animal, en référence aux fondamentaux de l’agriculture biologique. Concrètement, le ou la paysan.ne en AMAP s’engage à ne pas utiliser d’engrais ni de pesticides chimiques de synthèse. Sa pratique agricole doit favoriser la biodiversité végétale et animale et contribuer au maintien et au développement des semences paysannes.
Enfin, la charte rappelle que l’esprit de l’AMAP est basé sur l’amélioration continue des pratiques. Il arrive que des paysan.ne.s entreprennent une démarche de labellisation en bio avec le soutien des amapien.ne.s. Sur le plan financier, la conversion peut représenter un coût important pour les paysan.ne.s. En payant à l’avance leur part de récolte, les amapien.ne.s contribuent à garantir une certaine sécurité financière aux paysan.ne.s. Dans une certaine mesure, ces dernier.e.s peuvent s’appuyer sur cette meilleure sécurité financière pour entreprendre plus sereinement une démarche de labellisation ou d’un autre projet permettant d’améliorer leurs pratiques agricoles.
Chaque AMAP est différente, et c’est aux amapien.ne.s qui la composent de faire leur choix en fonction de leurs souhaits et de ce qu’ils sont prêt.e.s à fournir en termes de soutien au paysan.ne.
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