Suggestions pour faciliter la communication
Pour les amapien·nes engagé·es de longue date dans des associations, le problĂšme de la communication interne est une question Ă©pineuse et rĂ©currente. Il y a quelque temps, AMAP HDF vous a proposĂ© des outils et des stratĂ©gies de communication vers lâextĂ©rieur.
Intéressons-nous maintenant à la communication interne !
Quel niveau de communication vers ses adhérent·es ?
Câest un classique des associations : entre celles et ceux qui se sentent spamé·es par une communication trop abondante, celles et ceux qui estiment ne pas ĂȘtre assez informé·es, les CA ont toujours du mal Ă se sentir dans un positionnement juste. Tout simplement parce que cela nâexiste pas ! Chaque individu a son besoin dâinformation, et la premiĂšre chose Ă faire, câest dâadmettre que des diffĂ©rences existent et de les prendre en compte. Un dialogue rĂ©gulier avec les adhĂ©rent·es est nĂ©cessaire, afin de mesurer leurs besoins et de trouver la meilleure façon dây rĂ©pondre. On accepte alors que lâinformation soit diffusĂ©e de façon inĂ©galitaire, pour autant que cela soit transparent et modulable. Ainsi, dans une AMAP, on peut avoir plusieurs listes de diffusion des mails, ou plusieurs canaux de discussion sur des applications de messagerie instantanĂ©e. Lâimportant, câest de donner la possibilitĂ© Ă chacun·e de rejoindre et de quitter ces canaux quand il·elle le souhaite.
Le niveau de communication est Ă©galement liĂ© Ă notre apprĂ©hension de lâurgence de ces informations. Les rĂ©seaux sociaux et les chats de discussion instantanĂ©e ont crĂ©Ă© des rĂ©flexes dâimmĂ©diatetĂ©, notamment avec les boutons « partager » et le systĂšme des notifications. Cela donne lâimpression que tout doit ĂȘtre communiquĂ© tout de suite et susciter une rĂ©action du mĂȘme ordre. Se remettre en question sur son rapport Ă lâimmĂ©diatetĂ© est primordial pour Ă©viter lâeffet de saturation que peuvent ressentir des adhĂ©rent·es moins actif·ves que dâautres. Ainsi, on peut se poser quelques questions simples avant le partage dâune information ou dâun article, telles que « Faut-il que mon groupe en prenne connaissance tout de suite ? » ou « Cela concerne-t-il tous les membres de ce groupe ? ». Si lâon veut Ă©viter que les comportements face Ă lâinformation deviennent trop passifs (je vois passer lâinformation mais je ne peux pas la traiter, alors je lâignore) on peut utiliser des techniques « frigo », en capitalisant les informations avant de les redistribuer, voire mĂȘme les garder comme sujet de discussion pour la prochaine distribution de paniers !
Quels outils pour ma communication interne ?
Ă AMAP HDF, nous avons fait le choix des logiciels libres. Un logiciel libre, câest un outil numĂ©rique qui appartient Ă ses utilisateurs, câest-Ă -dire que son code informatique est public, modifiable, et surtout partageable Ă lâinfini. Promouvoir ces outils, c’est un vrai choix de sociĂ©tĂ© car cela nous met dans une position militante face au partage de la connaissance. Alors que la marque AMAP est en train de devenir un bien commun dâintĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral, promouvoir les Communs numĂ©riques a tout son sens ! Si vous voulez en savoir plus sur le logiciel libre, câest par ici.
Ci-dessous, une liste non exhaustive dâoutils que lâon peut utiliser dans son association pour se dĂ©GAFAMiser :
- pour faire des listes de diffusion auprÚs de ses adhérents : Framalistes
- pour choisir une date de réunion de façon simple et collaborative : Framadate
- pour travailler ensemble sur des projets (agenda partagĂ©, stockage de documents, assignation de tĂąchesâŠ) : Framagenda
- pour stocker des infos et les partager avec dâautres (astuces, liens vers des articles ou des vidĂ©os, choses Ă faireâŠ) : Post-it Colibri
- pour prendre des notes ensemble pendant une rĂ©union et les partager avec dâautres : Framapad
- pour faire une visio : Jitsi Meet
Ă noter que Framasoft, un hĂ©bergeur français de logiciels libres, lance une grande campagne pour doter les associations dâoutils numĂ©riques libres et gratuits : Convivialisons internet !
Prochaine étape ? Passer sur des réseaux sociaux libres et décentralisés !
par Marie-Charlotte, amapienne et membre du Collectif d’AMAP HDF