🐔 Sauvons l’élevage plein air

Depuis l’arrêté du 5 novembre 2021 pris par le Ministère de l’Agriculture, l’ensemble du territoire métropolitain est passé en risque grippe aviaire « élevé ». Tous les éleveurs et éleveuses sont contraints d’enfermer leurs volailles.

Le risque que représente l’élevage en plein air est pourtant tout à fait mineur, comme le souligne la Confédération Paysanne dans son document Pacte final pour une gestion efficace de l’influenza aviaire.

La tromperie est manifeste et inacceptable, à la fois pour les éleveurs conscients de leur mission et pour les mangeurs privés de la qualité censée être garantie par les labels.

« Les poules sont stressées et plus sensibles aux maladies. Dès 2022, nous serons obligés de suivre des formations au bien-être animal. Cela est en contradiction avec ces mesures de confinement qui se répètent chaque hiver. Sans adaptation de la réglementation, c’est la fin de l’élevage fermier et plein air ! C’est pourtant ce que plébiscitent les consommateurs. », soulignent des éleveur·ses de notre réseau.

Partout en France, des éleveurs, amapiens et réseaux d’AMAP s’indignent face à cette réglementation inapplicable en l’état. Qui finance les nouveaux bâtiments pour garantir un espace de confinement suffisant ? Qui prend en charge la perte liée à la mortalité des animaux due à la dégradation des conditions d’élevage ? Pris en otage entre les inspections des services de l’état (DDPP) et la remise en cause des labels, nos paysans ont de quoi perdre la motivation qui les anime.

Nous demandons aux pouvoirs publics d’adapter cette réglementation afin d’éviter les impacts destructeurs sur l’élevage de plein air et de limiter les dommages collatéraux sur nos paysans et leurs fermes. Le Mouvement Inter-régional des AMAP – MIRAMAP – s’est associé à la Confédération paysanne, le Modef, Agir pour l’environnement, Sauve qui poule, l’Anafic, Bio Consom’acteurs et la FNAB en déposant un recours devant le Conseil d’État pour faire annuler cette réglementation. Le Conseil d’Etat a rejeté l’ensemble des demandes de suspension des arrêtés. Néanmoins, le juge mentionne « la gravité des atteintes invoquées » à la liberté d’entreprendre des éleveurs et au bien-être animal et, de ce fait, a imposé une procédure accélérée pour le jugement sur le fond soit rendu fin mars.

Nous invitons les amapiens et les AMAP à se mobiliser contre cette aberration et à diffuser l’information !
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